Mortalités de pigeons ramiers
Depuis trois semaines, une dizaine de cadavres de pigeons ramiers frais ont été trouvés par des chasseurs dans diverses forêts de Seine Maritime. Aussi bien au nord de Rouen (Clères), qu’à l’est (Lyons) ou à l’ouest (Bolbec). Ces pigeons présentaient tous de volumineux amas blancs à jaunâtres dans la gorge, symptômes de la trichomonose.
Ils feront bien entendu l’objet d’une analyse approfondie par le laboratoire départemental des services vétérinaires dans le cadre du suivi sanitaire de la faune sauvage, via le réseau S.A.G.I.R qui devra confirmer le premier diagnostic.
Dans cette attente, il n’est pas inutile de rappeler que la TRICHOMONOSE est une maladie parasitaire due à un protozoaire (animal unicellulaire de taille microscopique) : Trichomonas gallinae qui se développe la plupart du temps sur les muqueuses buccales (palais, sinus, langue, œsophage et jabot) des oiseaux atteints.
Pathologie commune chez les pigeons, on estime que 80% des pigeons adultes sont des porteurs sains du parasite. Mais son pouvoir pathogène varie considérablement à la faveur de facteurs environnementaux extérieurs. Chez les porteurs asymptotiques, la trichomonose génère une simple inflammation glaireuse de la gorge, sans conséquence. Chez les pigeons confrontés à une trichomonose virulente, celle-ci génère des lésions caséeuses, très adhérentes aux tissus sous-jacents qui peuvent entraîner des abcès, obstruer l’œsophage et provoquer la mort par inanition ou écraser la trachée et provoquer la mort par asphyxie . Le trichomonas est susceptible aussi d’être véhiculé par le sang, pour migrer vers le foie, les gros vaisseaux et même la base du cœur le parasitent où il provoque de graves lésions accompagnées de troubles respiratoires et circulatoires entraînant la mort.
La transmission de la maladie se fait classiquement par voie orale pendant l’élevage des jeunes lors du gavage de ces derniers par les parents… Ce sont normalement les pigeonneaux qui paient la plus lourde tribu à la trichomonose. Chez les pigeons adultes, la contamination est possible par voie indirecte, sur les lieux d’abreuvement ou de baignade, lorsque les pigeons partagent le même point d’eau en même temps… Heureusement, la durée de vie du trichomonas dans l’eau n’excède pas quelques heures.
Ce type de mortalité est logiquement lié à la présence de concentrations importantes de pigeons ramiers en hivernage sur certains sites… Paradoxalement cet hiver la trichomonose est apparue un peu partout en même temps alors que le niveau des populations hivernantes des ramiers est au plus bas ! Sans que l’on puisse pour le moment apporter d’explication au phénomène.
Précision utile, la trichomonose n’est pas transmissible aux mammifères (l’homme et les chiens de chasse n’ont absolument rien à craindre), elle est spécifique aux oiseaux et peut de ce fait être transmise à tous les rapaces qui consommeraient des pigeons mourants ou morts de la trichomonose !
N’hésitez pas à signaler tout oiseau suspect. Contact S.A.G.I.R : 06-20-65-68-54
Depuis trois semaines, une dizaine de cadavres de pigeons ramiers frais ont été trouvés par des chasseurs dans diverses forêts de Seine Maritime. Aussi bien au nord de Rouen (Clères), qu’à l’est (Lyons) ou à l’ouest (Bolbec). Ces pigeons présentaient tous de volumineux amas blancs à jaunâtres dans la gorge, symptômes de la trichomonose.
Ils feront bien entendu l’objet d’une analyse approfondie par le laboratoire départemental des services vétérinaires dans le cadre du suivi sanitaire de la faune sauvage, via le réseau S.A.G.I.R qui devra confirmer le premier diagnostic.
Dans cette attente, il n’est pas inutile de rappeler que la TRICHOMONOSE est une maladie parasitaire due à un protozoaire (animal unicellulaire de taille microscopique) : Trichomonas gallinae qui se développe la plupart du temps sur les muqueuses buccales (palais, sinus, langue, œsophage et jabot) des oiseaux atteints.
Pathologie commune chez les pigeons, on estime que 80% des pigeons adultes sont des porteurs sains du parasite. Mais son pouvoir pathogène varie considérablement à la faveur de facteurs environnementaux extérieurs. Chez les porteurs asymptotiques, la trichomonose génère une simple inflammation glaireuse de la gorge, sans conséquence. Chez les pigeons confrontés à une trichomonose virulente, celle-ci génère des lésions caséeuses, très adhérentes aux tissus sous-jacents qui peuvent entraîner des abcès, obstruer l’œsophage et provoquer la mort par inanition ou écraser la trachée et provoquer la mort par asphyxie . Le trichomonas est susceptible aussi d’être véhiculé par le sang, pour migrer vers le foie, les gros vaisseaux et même la base du cœur le parasitent où il provoque de graves lésions accompagnées de troubles respiratoires et circulatoires entraînant la mort.
La transmission de la maladie se fait classiquement par voie orale pendant l’élevage des jeunes lors du gavage de ces derniers par les parents… Ce sont normalement les pigeonneaux qui paient la plus lourde tribu à la trichomonose. Chez les pigeons adultes, la contamination est possible par voie indirecte, sur les lieux d’abreuvement ou de baignade, lorsque les pigeons partagent le même point d’eau en même temps… Heureusement, la durée de vie du trichomonas dans l’eau n’excède pas quelques heures.
Ce type de mortalité est logiquement lié à la présence de concentrations importantes de pigeons ramiers en hivernage sur certains sites… Paradoxalement cet hiver la trichomonose est apparue un peu partout en même temps alors que le niveau des populations hivernantes des ramiers est au plus bas ! Sans que l’on puisse pour le moment apporter d’explication au phénomène.
Précision utile, la trichomonose n’est pas transmissible aux mammifères (l’homme et les chiens de chasse n’ont absolument rien à craindre), elle est spécifique aux oiseaux et peut de ce fait être transmise à tous les rapaces qui consommeraient des pigeons mourants ou morts de la trichomonose !
N’hésitez pas à signaler tout oiseau suspect. Contact S.A.G.I.R : 06-20-65-68-54