par bambimboum Ven Juin 12 2015, 15:57
edito de CH Bachelier à paraître dans les revues du groupe Versicolor
Cynégétophobie
Ce « néologisme » n’est ni une faute d’orthographe, ni une faute de frappe, ni une barbarie de langage. La cynégétophobie est le reflet de ce que les Anglo-Saxons appelleraient « hunting bashing ». Lorsqu’un individu associe les NordAfricains avec des voleurs, cela s’appelle du racisme. Lorsqu’un individu traite de pédé un garçon efféminé, cela s’appelle de l’homophobie. Lorsque les antichasses associent dans leurs éléments de langage chasseur et braconnier, chasseur et assassin, chasseur et alcoolique, chasseur et dégénéré, qu’est-ce ? De l’écologisme ? De l’activisme vert ? Non il s’agit purement et simplement de racisme antichasse ou cynégétophobie.
Fantasme ? Non, triste réalité. Là où le bât blesse, c’est que cet état de fait n’est que trop peu dénoncé. Pourquoi ? Car à l’image de nombreuses populations persécutées, nous finissons par nous excuser d’être ce que nous sommes. Face aux antichasses, nous baissons les yeux. Nous acceptons cette situation. Nous sommes les boucs émissaires de fanatiques verts. Si la nature se porte mal, si les oiseaux régressent, c’est à cause des braconniers-chasseurs. Point final. Diminution des biotopes favorables, pollution et prolifération des prédateurs ne sont pas prises en compte ou bien après. L’exemple des chasses traditionnelles est le meilleur des discours. Matoles à ortolans, tenderie à vanneaux, gluau, autant de pratiques déjà interdites ou menacées pour ne citer qu’elles. Ces pratiques cynégétiques - appelées braconnage par les antis. Tiens donc ! - seraient défendues bec et ongles par des ONG et seraient subventionnées par ces mêmes organismes, si elles étaient l’apanage de petits peuples primaires à l’autre bout du globe. Or comme ces chasses traditionnelles sont pratiquées par des Caucasiens, qui peuvent se nourrir autrement qu’en chassant, qui pour la plupart paient des impôts et horreur sont des ruraux, il faut interdire ! Assez ! Crions notre refus de la cynégétophobie.
Quid du patrimoine culturel ? Adieu les savoir-faire ! Sacrifiés sur l’autel de l’antichasse primaire. Ces fous qui sont introduits partout dans l’administration - ce n’est ni plus ni moins que du trotskisme vert - prônent la stérilisation des espèces sauvages posant problème pour ne pas avoir à tuer ces animaux. Ils sont donc contre le début et la fin de la vie. Ils sont donc contre la vie. Ce sont des nihilistes verts. L’ordre vert est en marche après l’ordre rouge et l’ordre noir.
Or comme la stérilisation n’est pas admise. Ils prônent et obtiennent des opérations de destruction en lieu et place de la chasse. Oies en hollande, ramiers en Belgique. Les espèces protégées le restent aussi et sont détruites plutôt que de devenir ou redevenir gibier. Bouquetins dans les Alpes, cygnes tuberculés, cormorans, bernaches nonettes, etc.…
La différence entre la destruction et la chasse est fondamentale dans le délire des cynégétophobes. La chasse est un droit, la destruction un devoir. La chasse est un plaisir, la destruction une besogne. La chasse est un loisir, la destruction une tâche administrative. Si des animaux sauvages doivent mourir autant que cela soit froid, aseptisé, administratif. Une obligation, un devoir. Pas de jouissance, pas de culture, pas de valorisation de la venaison.
Que meurent les chasseurs, ces fous qui vénèrent le gibier, lui rendent les honneurs, se réjouissent de se l’approprier et se régalent de sa chair. Pas de protéines animales d’origine sauvages. Mieux vaut le palliatif industriel pour des fanatiques qui pourtant prônent le bien-être animal. Au moins le plaisir, si tant est qu’il en reste, se limite à la consommation. Le reste est industrialisé, normé, cadré. Les cynégétophobes sous couvert de militantisme écologique veulent purement et simplement notre disparition.
Les chasseurs sont les meilleurs défenseurs des milieux et des espèces. Peu importe. Un monde sans chasseur sera un monde meilleur.
Alors résistons. Dénonçons !
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