Migrateurs

Migrateurs

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

-35%
Le deal à ne pas rater :
Pack Smartphone Samsung Galaxy A25 6,5″ 5G + Casque Bluetooth JBL
241 € 371 €
Voir le deal

    Oies cendrées : le plaidoyer des chasseurs

    avatar
    fredfaz33
    migrateur


    Messages : 11
    Points : 19
    Date d'inscription : 18/01/2013
    Age : 48
    Localisation : Afrique en ce moment

    Oies cendrées : le plaidoyer des chasseurs Empty Oies cendrées : le plaidoyer des chasseurs

    Message par fredfaz33 Sam Jan 19 2013, 05:45

    Oies cendrées : le plaidoyer des chasseurs
    chasse L'autorisation de chasser l'oie cendrée jusqu'au 10 février a été annulée. Pourtant, selon Henri Sabarot, l'argument scientifique plaide pour un assouplissement des dates
    Oies cendrées : le plaidoyer des chasseurs 939222_22500071_460x306
    La chasse à la tonne : une tradition importante en Médoc. (photo J. L.)



    En 2012, les chasseurs avaient obtenu la signature d'un arrêté autorisant la chasse aux oies cendrées jusqu'au 10 février. L'autorisation validait « un prélèvement aux fins d'études scientifiques sur l'origine et les déplacements migratoires ». Pour cette année, ce ne sera plus cas. Le 7 novembre dernier, le Conseil d'État en a décidé autrement. La décision fixe au 31 janvier la date de fermeture. L'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) avait déposé un recours contre le texte. Le Conseil d'État lui a donc donné raison. Il a estimé que l'arrêté était litigieux.

    Dans les tonnes du Médoc, c'est l'incompréhension. Le Groupement des associations de sauvaginiers de la Gironde (Gassaugi) vient d'écrire à la ministre de l'Écologie Delphine Batho pour tenter d'influer à nouveau sur le dossier et obtenir ce qui avait été acquis pour les chasseurs par le gouvernement Fillon.


    « Après notre entrevue avec Philippe Plisson, le nouveau président du groupe chasse à l'Assemblée nationale, il semblerait que la ministre Delphine Batho ne veuille pas signer d'arrêté de fermeture au 10 février pour les oies, de peur qu'il soit attaqué au Conseil d'État par les associations environnementales. Il doit à nouveau rencontrer la ministre et m'informer des prises de décisions définitives », précise encore Jean-Francis Séguy, le président de Gassaugi.

    Dans un communiqué, le groupe Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), s'en prend plus directement aux députés Philippe Plisson et Pascale Got. Selon CPNT, les deux parlementaires ne tiendraient leurs promesses de défense de la chasse. Dans un dossier qui se politise, Henri Sabarot, président de la Fédération de chasse de la Gironde et président de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), y va de son plaidoyer.
    Le changement climatique

    Henri Sabarot se dit « solidaire » des chasseurs de gibier d'eau. Selon lui, ce qui a été « visé » dans l'arrêté qui autorisait la chasse aux oies cendrées au 10 février, « c'est ce principe que l'on ne chasse pas des migrateurs qui remontent vers leur zone de nidification ». Cependant, le président oppose l'argument scientifique à la directive européenne Oiseaux, qui cadre les dates de chasse.

    Le réchauffement climatique aurait changé la donne. Les oies cendrées resteraient moins longtemps dans le sud de l'Espagne, où elles passent une partie de l'hiver. Le manque de nourriture provoquerait aussi un retour anticipé vers le nord-ouest de l'Europe, où elles se reproduisent. Dans ce sens, Henri Sabarot considère qu'il y a bien une nuance à faire entre la période de migration réelle et ce que l'on peut considérer comment étant des « déplacements hivernaux ».

    Les migrations ne sont plus « hiératiques », assure le président. Le « rite ancestral » de ces oiseaux a changé. C'est tout l'objet d'une étude engagée par l'ONCFS, qui délivrera d'ailleurs l'ensemble de ses conclusions l'année prochaine. Alors que la population de ces migrateurs « est très dynamique », plaide encore le président Sabarot, une chasse jusqu'au 10 février ne mettrait pas en péril l'espèce. C'est cet argument scientifique qui avait déjà motivé l'arrêté pris par le gouvernement Fillon.

    Toute la question est de savoir si le nouveau gouvernement prendra le « risque » de signer un arrêté qui a toutes les chances d'être attaqué par les associations de défense des animaux. Dans les tonnes du Médoc, les chasseurs sont à l'affût de la décision qui sera prise.

      La date/heure actuelle est Dim Sep 22 2024, 06:35