26 AVRIL 2023 DENIS PLAT CONTROVERSES
Des chercheurs anglais truquent leurs études pour attaquer la chasse
Comment truquer une étude scientifique pour arriver à des résultats qui discréditent les chasseurs ? Cela se passe au Royaume-Uni et concerne le passage à des munitions sans plomb.
Les opposants à la chasse trouvent que cette transition est trop lente, ils cherchent donc à démontrer que les chasseurs anglais utilisent encore beaucoup le plomb pour la chasse du petit gibier. Des chercheurs, plus militants que scientifiques, les professeurs Rhys Green et Debbie Pain du département de zoologie de l’université de Cambridge, se sont rendus coupables d’une belle falsification. C’est une association de défense de la chasse qui a découvert le pot aux roses. La British Association for Shooting and Conservation (BASC) a récemment mis en évidence comment ces chercheurs ont manipulé les chiffres de leur étude pour que les résultats soient conformes à ce qu’ils souhaitaient démontrer. Comment utiliser l’alibi de la recherche scientifique pour faire du militantisme anti-chasse.
Démonstration de la manipulation :
On lance une étude sur des faisans tués à la chasse et on la publie dans un magasine qui se prétend objectif, le Conservation Evidence Journal1. Celui-ci a comme devise : « We summarise the documented evidence for the effectiveness of conservation actions. » Nous résumons les preuves documentées pour l’efficacité des actions de conservation. Rien que ça !
On affirme ensuite dans les conclusions de cette étude que 94% des 356 faisans examinés ont été tués avec du plomb. Les auteurs en concluent donc que la transition est lente et qu’il faut donc des mesures autoritaires. Cela s’appelle du lobbying et vise à faire pression sur le politique pour qu’il prenne des mesures législatives en défaveur de la chasse.
Mais… si on s’intéresse aux détails (vous savez les lignes en bas du document, en petit caractères comme dans les contrats d’assurance…), ce que la British Association for Shooting and Conservation2 a fait, on apprend que 121 faisans ont été exclus de l’étude car aucun résidu de munition n’avait été trouvé ou clairement identifié dans leurs carcasses.
C’est là que la manipulation intervient. Cette méthodologie est une faute scientifique car, exclure des échantillons qui ne correspondent pas à ce que vous attendez, est malhonnête voire mensonger.
La BASC a ensuite trouvé les explications données pour expliquer ce « biais » scientifique : « Enfoui dans ce rapport de 11 pages, les auteurs admettent que la version originale de leur manuscrit soumise à leurs collègues du département de zoologie de l’Université de Cambridge était légèrement différente. Ils expliquent « cette source potentielle de biais » mais « l’éditeur et les relecteurs ont estimé que le sujet était périphérique aux objectifs principaux de l’article et il a donc été retirée du manuscrit, avec l’accord des auteurs. » Ben voyons…
Les vrais chiffres sont donc les suivants : 62% des faisans ont été tués avec du plomb, 4% avec des munitions sans plomb et pour 34%, il est impossible de dire quel type de munition a été utilisé. Cela montre clairement que des progrès sont faits par les chasseurs anglais en terme de transition vers les munitions sans plomb. Comme cela n’allait pas dans le sens voulu par les professeurs Rhys Green et Debbie Pain, ces derniers ont décidé de truquer les chiffres.
Est-il vraiment important de mettre en lumière ces études mensongères ? OUI ! Car ces pseudo études servent à attaquer la chasse et contribuent à influencer les politiques publiques pour aller vers une interdiction totale du plomb. Sont-ce les mêmes qui ont servi pour interdire le plomb au sein de l’UE ?
Les vraies questions qu’il faut se poser sont les suivantes :
A-t-il été prouvé que quelqu’un au Royaume-Uni a déjà été diagnostiqué comme empoisonné au plomb après avoir mangé du gibier chassé avec du plomb au cours des 100 dernières années ?
Existe-t-il d’autres sources de plomb dans les aliments disponibles pour le public britannique ou est-il uniquement disponible via le gibier tiré avec du plomb ?
Quelles études de données sur les marqueurs isotopiques du plomb le professeur Green a-t-il lancées pour prouver la source spécifique de plomb chez tout humain ou animal/oiseau au Royaume-Uni ?
Des chercheurs plus militants que scientifiques
Remarquons aussi que ces deux personnes sont des zoologistes et pas des toxicologues et qu’ils sont incapables de fournir une quelconque preuve de la toxicité du plomb pour la consommation de gibier par les humains. Ils vont même jusque’à avouer que leurs études sont basées sur des suppositions puisque les tests nécessaires pour mesurer le niveau de plomb dans le gibier n’ont pas été faits car trop chers.
“We and many other scientists believe that it is reasonable to suggest that lead shot is the most likely source of poisoning when poisoned birds have lead shot. » Dr Julia Newth
Vous remarquerez le vocabulaire utilisé qui est loin, très loin, de l’affirmation scientifique : « nous croyons, …, il est raisonnable de penser,… , suggérer, … source la plus probable…
Il faut aussi prendre en compte que ces deux professeurs sont des militants anti-plomb et anti-chasse de longue date. Mark Crudginton du Country Squire Magazine3 met en évidence la subjectivité des ces chercheurs. Lorsqu’il les a interrogé, soit ils refusent de répondre comme le professeur Debbie Pain, soit ils mettent fin à la discussion dès que des preuves leurs sont demandées « This correspondence is now closed. » (Dr Rhys Green). Bel exemple de dialogue et d’ouverture d’esprit.
Notons enfin que le professeur Debbie Pain est membre de Wild Justice, une association qui milite pour la fin de la chasse et de la vénerie au Royaume-Uni.
Peut-on être à la fois juge et partie ? Evidemment non mais c’est pourtant ce que font ces « scientifiques » et cela semble ne choquer personne. Si ce n’est les chasseurs.
Sources :
https://www.conservationevidence.com/individual-study/11848
https://basc.org.uk/poor-methodology-undermines-validity-of-game-meat-research/?utm_source=Twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Orlo&utm_content=LEAD
https://countrysquire.co.uk/2022/09/13/the-determined-drive-to-ban-lead-shot/
Des chercheurs anglais truquent leurs études pour attaquer la chasse
Comment truquer une étude scientifique pour arriver à des résultats qui discréditent les chasseurs ? Cela se passe au Royaume-Uni et concerne le passage à des munitions sans plomb.
Les opposants à la chasse trouvent que cette transition est trop lente, ils cherchent donc à démontrer que les chasseurs anglais utilisent encore beaucoup le plomb pour la chasse du petit gibier. Des chercheurs, plus militants que scientifiques, les professeurs Rhys Green et Debbie Pain du département de zoologie de l’université de Cambridge, se sont rendus coupables d’une belle falsification. C’est une association de défense de la chasse qui a découvert le pot aux roses. La British Association for Shooting and Conservation (BASC) a récemment mis en évidence comment ces chercheurs ont manipulé les chiffres de leur étude pour que les résultats soient conformes à ce qu’ils souhaitaient démontrer. Comment utiliser l’alibi de la recherche scientifique pour faire du militantisme anti-chasse.
Démonstration de la manipulation :
On lance une étude sur des faisans tués à la chasse et on la publie dans un magasine qui se prétend objectif, le Conservation Evidence Journal1. Celui-ci a comme devise : « We summarise the documented evidence for the effectiveness of conservation actions. » Nous résumons les preuves documentées pour l’efficacité des actions de conservation. Rien que ça !
On affirme ensuite dans les conclusions de cette étude que 94% des 356 faisans examinés ont été tués avec du plomb. Les auteurs en concluent donc que la transition est lente et qu’il faut donc des mesures autoritaires. Cela s’appelle du lobbying et vise à faire pression sur le politique pour qu’il prenne des mesures législatives en défaveur de la chasse.
Mais… si on s’intéresse aux détails (vous savez les lignes en bas du document, en petit caractères comme dans les contrats d’assurance…), ce que la British Association for Shooting and Conservation2 a fait, on apprend que 121 faisans ont été exclus de l’étude car aucun résidu de munition n’avait été trouvé ou clairement identifié dans leurs carcasses.
C’est là que la manipulation intervient. Cette méthodologie est une faute scientifique car, exclure des échantillons qui ne correspondent pas à ce que vous attendez, est malhonnête voire mensonger.
La BASC a ensuite trouvé les explications données pour expliquer ce « biais » scientifique : « Enfoui dans ce rapport de 11 pages, les auteurs admettent que la version originale de leur manuscrit soumise à leurs collègues du département de zoologie de l’Université de Cambridge était légèrement différente. Ils expliquent « cette source potentielle de biais » mais « l’éditeur et les relecteurs ont estimé que le sujet était périphérique aux objectifs principaux de l’article et il a donc été retirée du manuscrit, avec l’accord des auteurs. » Ben voyons…
Les vrais chiffres sont donc les suivants : 62% des faisans ont été tués avec du plomb, 4% avec des munitions sans plomb et pour 34%, il est impossible de dire quel type de munition a été utilisé. Cela montre clairement que des progrès sont faits par les chasseurs anglais en terme de transition vers les munitions sans plomb. Comme cela n’allait pas dans le sens voulu par les professeurs Rhys Green et Debbie Pain, ces derniers ont décidé de truquer les chiffres.
Est-il vraiment important de mettre en lumière ces études mensongères ? OUI ! Car ces pseudo études servent à attaquer la chasse et contribuent à influencer les politiques publiques pour aller vers une interdiction totale du plomb. Sont-ce les mêmes qui ont servi pour interdire le plomb au sein de l’UE ?
Les vraies questions qu’il faut se poser sont les suivantes :
A-t-il été prouvé que quelqu’un au Royaume-Uni a déjà été diagnostiqué comme empoisonné au plomb après avoir mangé du gibier chassé avec du plomb au cours des 100 dernières années ?
Existe-t-il d’autres sources de plomb dans les aliments disponibles pour le public britannique ou est-il uniquement disponible via le gibier tiré avec du plomb ?
Quelles études de données sur les marqueurs isotopiques du plomb le professeur Green a-t-il lancées pour prouver la source spécifique de plomb chez tout humain ou animal/oiseau au Royaume-Uni ?
Des chercheurs plus militants que scientifiques
Remarquons aussi que ces deux personnes sont des zoologistes et pas des toxicologues et qu’ils sont incapables de fournir une quelconque preuve de la toxicité du plomb pour la consommation de gibier par les humains. Ils vont même jusque’à avouer que leurs études sont basées sur des suppositions puisque les tests nécessaires pour mesurer le niveau de plomb dans le gibier n’ont pas été faits car trop chers.
“We and many other scientists believe that it is reasonable to suggest that lead shot is the most likely source of poisoning when poisoned birds have lead shot. » Dr Julia Newth
Vous remarquerez le vocabulaire utilisé qui est loin, très loin, de l’affirmation scientifique : « nous croyons, …, il est raisonnable de penser,… , suggérer, … source la plus probable…
Il faut aussi prendre en compte que ces deux professeurs sont des militants anti-plomb et anti-chasse de longue date. Mark Crudginton du Country Squire Magazine3 met en évidence la subjectivité des ces chercheurs. Lorsqu’il les a interrogé, soit ils refusent de répondre comme le professeur Debbie Pain, soit ils mettent fin à la discussion dès que des preuves leurs sont demandées « This correspondence is now closed. » (Dr Rhys Green). Bel exemple de dialogue et d’ouverture d’esprit.
Notons enfin que le professeur Debbie Pain est membre de Wild Justice, une association qui milite pour la fin de la chasse et de la vénerie au Royaume-Uni.
Peut-on être à la fois juge et partie ? Evidemment non mais c’est pourtant ce que font ces « scientifiques » et cela semble ne choquer personne. Si ce n’est les chasseurs.
Sources :
https://www.conservationevidence.com/individual-study/11848
https://basc.org.uk/poor-methodology-undermines-validity-of-game-meat-research/?utm_source=Twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Orlo&utm_content=LEAD
https://countrysquire.co.uk/2022/09/13/the-determined-drive-to-ban-lead-shot/