trouvé sur facebook
DANS MA CIRCONSCRIPTION
MA QUESTION À PROPOS DE LA CHASSE AUX OIES
16 FÉVRIER 2016
J’ai posé cette question orale sans débat, ce matin à 12h, à propos de la chasse aux oies :
Madame la ministre,
La période de chasse aux oies grises a pris officiellement fin le 31 janvier dernier. Pour la seconde année consécutive, vous avez accordé, de façon officieuse, la possibilité de chasser ces espèces pendant 10 jours supplémentaires créant une nouvelle catégorie de chasseurs : les « braconniers légaux ».
Vous comprendrez que cette situation n’est absolument pas satisfaisante.
Depuis plusieurs années, les chasseurs demandent, en effet, à pratiquer une chasse durable des espèces migratrices, lorsque celles-ci sont en état de conservation très favorable. C’est le cas pour les oies grises européennes que nous chassons sur le territoire métropolitain. Dois-je vous rappeler que de nombreux états européens voisins ont décrété ces mêmes espèces nuisibles, et que leur destruction se pratique toute l’année avec des moyens d’ailleurs difficilement acceptables : bastonnage, gazage et éradication par la faim.
Et pendant ce temps, la pratique de la chasse est interdite en France ! Régulièrement, le Conseil d’Etat a, en effet, condamné, dans le cadre de la directive oiseau, les arrêtés de prolongations de la chasse prises par vos prédécesseurs reprochant aux chasseurs de ne pouvoir étayer scientifiquement leurs demandes légitimes, en particulier en raison du manque de données sur les dates migratoires pré-nuptiales.
En 2009, la fédération nationale des chasseurs a donc débloqué les fonds nécessaires à la mise en œuvre d’une étude scientifique indiscutable.
La publication, début janvier 2016, du rapport technique et scientifique du volet « oie cendrée » de la convention de recherche PROCEED/ISNEA/FNC sous l’égide du Docteur Mathieu BOOS a répondu clairement aux interrogations du Conseil d’état.
Premier constat : l’Europe n’abrite qu’une seule population d’oies, et non des sous-populations en différents états de conservation. Cet argument, longtemps avancé par les écologistes anti-chasse, n’a donc aucun fondement scientifique.
Deuxième constat : les balises apposées sur les oies durant 5 ans, ont prouvé que les mouvements migratoires pré-nuptiaux devaient être dissociés des mouvements erratiques climatiques et nutritionnels qui, eux, peuvent intervenir durant toute la période hivernale. Il a donc été clairement prouvé qu’avant la deuxième décade de février, aucune oie grise n’entreprend de trajet de retour sur les lieux de nidification.
Ma question est donc simple: quand allez-vous enfin entendre ces arguments scientifiques et donner gain de cause aux chasseurs ?
À quel moment, maintenant que les chasseurs ont rempli leur part du contrat, allez-vous donner raison aux vrais acteurs de la biodiversité ? »
En l’absence de Ségolène Royale, c’est Barbara Pompili qui m’a répondu. Dès la parution du compte-rendu de la séance, je vous ferai part de cette réponse.
Daniel Fasquelle