Nature. Faute d'algues vertes, les oies bernaches s'en prennent au blé
Saint-Brieuc - 10h30
Habituellement, les troupeaux d'oies bernaches de la Baie se nourissent d'algues vertes. Comme il y en a moins, elles se rabattent sur les champs. Habituellement, les troupeaux d'oies bernaches de la Baie se nourissent d'algues vertes. Comme il y en a moins, elles se rabattent sur les champs. | Ouest-France
Les bernaches cravant viennent reprendre des forces en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) avant leur long voyage de retour vers la Sibérie. Et font parfois des dégâts.
Il faut qu’elles aient pris suffisamment de graisse et d’énergie pour repartir. La préoccupation principale de leur séjour en baie de Saint-Brieuc est donc de manger !Comme toute oie, la bernache est une grande brouteuse et son péché mignon est l’algue verte. Mais de toute évidence, il n’y en a plus assez pour la rassasier. « Depuis 2011 du fait de la diminution des algues vertes l’hiver, les bernaches viennent se nourrir plus fréquemment sur les parcelles de céréales », confirme Anthony Sturbois, chargé de mission scientifique à la réserve naturelle de la baie.
Dégâts dans les cultures
Des bernaches dans les champs de blé, ça s’est toujours vu, mais avant elles y venaient plus tard, fin février, et à cette période, leur pâturage n’a aucun impact sur les cultures. Par contre, trop tôt dans l’hiver, une trop forte pression d’abroutissement sur les jeunes pousses occasionne d’importants dégâts.
Cette année, les bernaches sont allées plus tard dans les parcelles. « Elles ne sont là que depuis début janvier, le blé est assez développé, se rassure Pierre-Yves Collet. Cette année elles sont d’abord allées pâturer dans les prés salés avant de venir dans les champs. Espérons qu’elles gardent cette habitude ! »
« La première fois où elles sont arrivées sur le blé dès novembre, je n’ai rien fait pour les chasser, relate Pierre-Yves Collet exploitant à la ferme des Chauchix, dont les terres jouxtent la baie. Sur une parcelle de six hectares, j’ai perdu près de deux tonnes par hectares ! »
Dispositifs d’effarouchement
L’équipe de la réserve naturelle apporte son aide aux agriculteurs pour contrer ce phénomène. En 2013, cette collaboration avait permis de contenir les dégâts, voire même de les éviter. « Il y a une bonne relation entre nous, apprécie Pierre-Yves. Ils nous aident à mettre des dispositifs d’effarouchement en place. »Pour protéger les champs, des techniques on fait leur preuve : fils, épouvantails, cerf-volant, mais la plus efficace reste le canon tonne-fort. « Ça me dérange de gêner les gens par ces détonations, mais je n’ai pas le choix », souligne Pierre-Yves Collet. Pour réduire les nuisances, l’agriculteur ne les fait tonner que toutes les dix minutes et les éteint le dimanche.
Saint-Brieuc - 10h30
Habituellement, les troupeaux d'oies bernaches de la Baie se nourissent d'algues vertes. Comme il y en a moins, elles se rabattent sur les champs. Habituellement, les troupeaux d'oies bernaches de la Baie se nourissent d'algues vertes. Comme il y en a moins, elles se rabattent sur les champs. | Ouest-France
Les bernaches cravant viennent reprendre des forces en baie de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor) avant leur long voyage de retour vers la Sibérie. Et font parfois des dégâts.
Il faut qu’elles aient pris suffisamment de graisse et d’énergie pour repartir. La préoccupation principale de leur séjour en baie de Saint-Brieuc est donc de manger !Comme toute oie, la bernache est une grande brouteuse et son péché mignon est l’algue verte. Mais de toute évidence, il n’y en a plus assez pour la rassasier. « Depuis 2011 du fait de la diminution des algues vertes l’hiver, les bernaches viennent se nourrir plus fréquemment sur les parcelles de céréales », confirme Anthony Sturbois, chargé de mission scientifique à la réserve naturelle de la baie.
Dégâts dans les cultures
Des bernaches dans les champs de blé, ça s’est toujours vu, mais avant elles y venaient plus tard, fin février, et à cette période, leur pâturage n’a aucun impact sur les cultures. Par contre, trop tôt dans l’hiver, une trop forte pression d’abroutissement sur les jeunes pousses occasionne d’importants dégâts.
Cette année, les bernaches sont allées plus tard dans les parcelles. « Elles ne sont là que depuis début janvier, le blé est assez développé, se rassure Pierre-Yves Collet. Cette année elles sont d’abord allées pâturer dans les prés salés avant de venir dans les champs. Espérons qu’elles gardent cette habitude ! »
« La première fois où elles sont arrivées sur le blé dès novembre, je n’ai rien fait pour les chasser, relate Pierre-Yves Collet exploitant à la ferme des Chauchix, dont les terres jouxtent la baie. Sur une parcelle de six hectares, j’ai perdu près de deux tonnes par hectares ! »
Dispositifs d’effarouchement
L’équipe de la réserve naturelle apporte son aide aux agriculteurs pour contrer ce phénomène. En 2013, cette collaboration avait permis de contenir les dégâts, voire même de les éviter. « Il y a une bonne relation entre nous, apprécie Pierre-Yves. Ils nous aident à mettre des dispositifs d’effarouchement en place. »Pour protéger les champs, des techniques on fait leur preuve : fils, épouvantails, cerf-volant, mais la plus efficace reste le canon tonne-fort. « Ça me dérange de gêner les gens par ces détonations, mais je n’ai pas le choix », souligne Pierre-Yves Collet. Pour réduire les nuisances, l’agriculteur ne les fait tonner que toutes les dix minutes et les éteint le dimanche.