Les Oies à bec court, de plus en plus nombreuses dans le Svalbard, pourraient favoriser localement l'érosion.
L'Oie à bec court (Anser brachyrynchus) niche dans la toundra au Groenland, en Islande et au Svalbard et hiverne dans le nord-ouest de l'Europe, notamment en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas (lire Observer les oiseaux dans la province de Zélande).
Près de 45 800 Oies à bec court ont été comptées au début du mois d'octobre 2014 dans la réserve de Martin Mere dans le Lancashire (Grande-Bretagne), un chiffre impressionnant qui éclipse le précédent record de 36 000 oiseaux de 2010. Et d'autres oies devraient arriver dans les semaines à venir, en provenance d'Islande.
Dans les années 1960, "seulement" 50 000 Oies à bec court hivernaient en Grande-Bretagne, contre plus de 200 000 actuellement. Elles profitent d’hivers relativement cléments, de la protection dont elles bénéficient et de la nourriture laissée dans les champs après les récoltes de betteraves à sucre et de blé d'hiver.
Cet accroissement est à mettre en relation avec l'expansion de l'espèce dans son aire de reproduction arctique, par exemple dans l'archipel du Svalbard (Norvège) : dans ces îles, le nombre d'Oies à bec court est passé de 15 000 en 1965 à près de 80 000 actuellement suite à l'amélioration des conditions d'hivernage et au réchauffement climatique. Des biologistes se sont intéressés aux conséquences possibles de cette explosion démographique sur un écosystème fragile, la toundra.
Quand elles reviennent dans leurs zones de nidification en mai, ces oies se nourrissent durant deux à trois semaines de racines et de rhizomes en les déterrant (les Anglais appellent cela le "grubbing"). Ce mode d'alimentation peut éventuellement faire localement disparaître la végétation et créer des trous. Le sol, ainsi exposé, peut s'éroder sous l'effet du vent et des pluies, de plus en plus fréquentes durant l’été boréal (lire Les effets désastreux de deux tempêtes sur deux colonies de Mouettes blanches). Or la toundra est peu productive et met longtemps à se régénérer : dans la baie d'Hudson (Arctique canadien) par exemple, des marais ont été dégradés par les Oies des neiges (Anser caerulescens) qui se nourrissent de la même façon. La situation au Svalbard n'est pas aussi sérieuse, mais elle pourrait peut-être le devenir du fait de l'augmentation prévisible du nombre d'Oies à bec court dans le futur. Des températures plus élevées devrait en effet améliorer le taux de survie des poussins au printemps.
Des biologistes ont calculé qu'entre 2007 et 2012, la toundra du centre de l'île de Spitzberg (Svalbard) avait quatre fois plus de probabilités de subir un arrachage de racines par les oies (sur cette période, leur nombre est passé de 56 400 à 80 000 dans l’archipel). Il est donc intéressant d'étudier les impacts futurs possibles de ces oiseaux sur l’équilibre de la toundra. Un article de : ornithomédia.
L'Oie à bec court (Anser brachyrynchus) niche dans la toundra au Groenland, en Islande et au Svalbard et hiverne dans le nord-ouest de l'Europe, notamment en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas (lire Observer les oiseaux dans la province de Zélande).
Près de 45 800 Oies à bec court ont été comptées au début du mois d'octobre 2014 dans la réserve de Martin Mere dans le Lancashire (Grande-Bretagne), un chiffre impressionnant qui éclipse le précédent record de 36 000 oiseaux de 2010. Et d'autres oies devraient arriver dans les semaines à venir, en provenance d'Islande.
Dans les années 1960, "seulement" 50 000 Oies à bec court hivernaient en Grande-Bretagne, contre plus de 200 000 actuellement. Elles profitent d’hivers relativement cléments, de la protection dont elles bénéficient et de la nourriture laissée dans les champs après les récoltes de betteraves à sucre et de blé d'hiver.
Cet accroissement est à mettre en relation avec l'expansion de l'espèce dans son aire de reproduction arctique, par exemple dans l'archipel du Svalbard (Norvège) : dans ces îles, le nombre d'Oies à bec court est passé de 15 000 en 1965 à près de 80 000 actuellement suite à l'amélioration des conditions d'hivernage et au réchauffement climatique. Des biologistes se sont intéressés aux conséquences possibles de cette explosion démographique sur un écosystème fragile, la toundra.
Quand elles reviennent dans leurs zones de nidification en mai, ces oies se nourrissent durant deux à trois semaines de racines et de rhizomes en les déterrant (les Anglais appellent cela le "grubbing"). Ce mode d'alimentation peut éventuellement faire localement disparaître la végétation et créer des trous. Le sol, ainsi exposé, peut s'éroder sous l'effet du vent et des pluies, de plus en plus fréquentes durant l’été boréal (lire Les effets désastreux de deux tempêtes sur deux colonies de Mouettes blanches). Or la toundra est peu productive et met longtemps à se régénérer : dans la baie d'Hudson (Arctique canadien) par exemple, des marais ont été dégradés par les Oies des neiges (Anser caerulescens) qui se nourrissent de la même façon. La situation au Svalbard n'est pas aussi sérieuse, mais elle pourrait peut-être le devenir du fait de l'augmentation prévisible du nombre d'Oies à bec court dans le futur. Des températures plus élevées devrait en effet améliorer le taux de survie des poussins au printemps.
Des biologistes ont calculé qu'entre 2007 et 2012, la toundra du centre de l'île de Spitzberg (Svalbard) avait quatre fois plus de probabilités de subir un arrachage de racines par les oies (sur cette période, leur nombre est passé de 56 400 à 80 000 dans l’archipel). Il est donc intéressant d'étudier les impacts futurs possibles de ces oiseaux sur l’équilibre de la toundra. Un article de : ornithomédia.