Sur le site du Bateau flamand, une journée et une nuit pour découvrir la chasse à la hutte
Publié le 29/03/2010 à 05h07
S'il est un lieu prisé de chasse à la hutte, le site du Bateau flamand
S'il est un lieu prisé de chasse à la hutte, le site du Bateau flamand
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« n'est pas un abattoir ». C'est, entre autre, ce que les membres de l'association voulaient expliquer aux non-chasseurs, samedi, au cours des 24 heures de la Sauvagine. « Les chasseurs sont des spécialistes, assure Jean-François Diverchy, résident d'honneur du Bateau flamand. Avant d'être chasseurs, nous sommes ornithologues. » Qui savent reconnaître, même de nuit, une espèce chassable d'une autre. Créée en 2001, l'association a d'ailleurs pour but premier de « défendre le marais des Bateaux flamands ». Propriété des VNF, le site est menacé d'être le réceptacle de 280 000m² de boue polluée. « Alors entré en contact avec le maire, Luc Coppin, il nous a été demandé de monter un plan de gestion du site.
» Reconnu cohérent en 2002, le plan est accepté et la gestion du site confiée à l'association. Commence alors un travail titanesque de remise en état du marais. « Fermé depuis 2000, il était impénétrable. » Avec beaucoup d'huile de coude, d'actions menées en partenariat avec les Blongios, des centres d'actions par le travail ou des chantiers d'insertion... le marais peut être rouvert à la chasse en mai 2003. « Mais il n'est vraiment formidable que depuis 2005. » Cette exemplarité de gestion a valu aux Bateaux flamands d'être primés deux fois aux honneurs Laurent-Perrier de la chasse et de servir ainsi de modèle à de nombreuses associations. Aujourd'hui, Christophe Theret, président, accueille pas moins de 35 chasseurs adhérents. Des chasseurs qui ont dû, en plus de payer leur cotisation, « effectuer cinq jours de travail de terrain avant de pouvoir goûter au plaisir de la chasse ».
C'est aussi ce travail d'entretien permanent d'une zone humide, été comme hiver, qu'ont souhaité expliquer les membres des Bateaux flamands, samedi, aux visiteurs. « Le site fait tout de même 3 hectares et demi. » On peut y observer une vingtaine d'espèces chassables. Les adhérents y disposent de trois huttes, et peuvent y chasser de fin août au 31 janvier.
Samedi, il n'était pas question de canarder, mais plutôt d'observer et d'écouter. Le public était attendu toute la journée, mais aussi toute la nuit, pour observer depuis les huttes les oiseaux se poser sur le marais. Un instant magique