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PAR ISABELLE LECA HTTPS://WWW.LECHASSEURFRANCAIS.COM/AUTEUR/ILECA 14 MAR 2024 MIS À JOUR LE 14 MARS 2024
Thaumetopoea,Pityocampa,-,View,Of,A,Swarm,Of,Pine,Processionary
Crédit photo : Shutterstock
Les chenilles processionnaires du pin ou du chêne sont à l’origine chaque année de cas d’intoxication pouvant être graves. Aussi bien chez l’humain, mais aussi chez les animaux.
Quels sont les symptômes quand on se frotte à une chenille processionnaire ?
Les chenilles processionnaires sont urticantes par leurs poils qui sont en fait des soies détachables. La pénétration de de ces soies urticantes dans la peau ou dans les muqueuses entraîne la libération d’un venin. Il est composé de différentes molécules responsables de réactions toxiques. Celles-ci peuvent provoquer des réactions inflammatoires notamment sur la peau (rougeurs, démangeaisons, douleur cutanée, œdème localisé, urticaire et parfois petites cloques), les yeux : (conjonctivite, larmoiement, douleur oculaire) ou les voies respiratoires (toux, gêne respiratoire).
En cas d’exposition répétée, le venin contenu dans ces soies urticantes peut provoquer des allergies, pouvant mener à une baisse brutale de la tension artérielle, un malaise ou une perte de connaissance.
Il n’est pas nécessaire d’être en contact avec une chenille pour présenter des symptômes : ses soies urticantes qui se détachent à la suite d’un contact mécanique ou lorsque la chenille se sent agressée, sont transportées très facilement sous l’effet du vent.
L’Anses, avec les centres antipoison (CAP), a analysé les différents cas d’effets indésirables liés aux poils urticants de chenilles processionnaires. Au total, 1274 cas d’exposition symptomatiques à des chenilles processionnaires ont été enregistrés par les CAP entre le 1/1/2012 et le 31/7/2019. 753 personnes (59,1 % ) avaient été exposés à des chenilles processionnaires du pin, 345 personnes (27,1 % ) à des chenilles processionnaires du Chêne. Pour les 176 cas (13,8 % ) restants, il n’a pas été possible de préciser l’espèce de la chenille processionnaire concernée.
96% des personnes en contacts avec les chenilles processionnaires présentaient des cas sans trop de gravité
Parmi les 1 022 cas étudiés, 96,3 % étaient de gravité faible, 3,5 % de gravité moyenne (36 cas), et 0,2 % (2 cas) de gravité forte. Le 1er cas de gravité forte concernait un enfant de 3 ans ayant ingéré une chenille processionnaire du pin. Il présentait un œdème de la langue, des lèvres. Il a été hospitalisé 2 jours. Les signes avaient régressé après un traitement symptomatique. Le 2e cas concernait un homme de 51 ans allergique. Il avait présenté une urticaire géante. Mais aussi des troubles de la voix et une difficulté à avaler. Après une hospitalisation et un traitement approprié, l’évolution clinique avait été rapidement favorable.
Chez les chiens et les chats
Les chenilles processionnaires du chêne et du pin sont à l’origine de cas d’intoxications chez différentes espèces animales. Les cas d’exposition déclarés concernent presqu’exclusivement la processionnaire du pin. Les chiens représentent 92% des cas et les chats environ 7 % des cas. À la différence des cas humains, les lésions chez les animaux se situent principalement au niveau de la cavité buccale. Ceci est dû au mode d’exposition : léchage, prise en gueule de chenilles par les chiens. Mais aussi ingestion par les chevaux et les ruminants de végétaux contaminés. Une complication majeure est la nécrose plus ou moins étendue de la langue, qui peut être prévenue ou limitée par une prise en charge médicale très rapide de l’animal. Des lésions des pattes et du système digestif peuvent également survenir.
PAR ISABELLE LECA HTTPS://WWW.LECHASSEURFRANCAIS.COM/AUTEUR/ILECA 14 MAR 2024 MIS À JOUR LE 14 MARS 2024
Thaumetopoea,Pityocampa,-,View,Of,A,Swarm,Of,Pine,Processionary
Crédit photo : Shutterstock
Les chenilles processionnaires du pin ou du chêne sont à l’origine chaque année de cas d’intoxication pouvant être graves. Aussi bien chez l’humain, mais aussi chez les animaux.
Quels sont les symptômes quand on se frotte à une chenille processionnaire ?
Les chenilles processionnaires sont urticantes par leurs poils qui sont en fait des soies détachables. La pénétration de de ces soies urticantes dans la peau ou dans les muqueuses entraîne la libération d’un venin. Il est composé de différentes molécules responsables de réactions toxiques. Celles-ci peuvent provoquer des réactions inflammatoires notamment sur la peau (rougeurs, démangeaisons, douleur cutanée, œdème localisé, urticaire et parfois petites cloques), les yeux : (conjonctivite, larmoiement, douleur oculaire) ou les voies respiratoires (toux, gêne respiratoire).
En cas d’exposition répétée, le venin contenu dans ces soies urticantes peut provoquer des allergies, pouvant mener à une baisse brutale de la tension artérielle, un malaise ou une perte de connaissance.
Il n’est pas nécessaire d’être en contact avec une chenille pour présenter des symptômes : ses soies urticantes qui se détachent à la suite d’un contact mécanique ou lorsque la chenille se sent agressée, sont transportées très facilement sous l’effet du vent.
L’Anses, avec les centres antipoison (CAP), a analysé les différents cas d’effets indésirables liés aux poils urticants de chenilles processionnaires. Au total, 1274 cas d’exposition symptomatiques à des chenilles processionnaires ont été enregistrés par les CAP entre le 1/1/2012 et le 31/7/2019. 753 personnes (59,1 % ) avaient été exposés à des chenilles processionnaires du pin, 345 personnes (27,1 % ) à des chenilles processionnaires du Chêne. Pour les 176 cas (13,8 % ) restants, il n’a pas été possible de préciser l’espèce de la chenille processionnaire concernée.
96% des personnes en contacts avec les chenilles processionnaires présentaient des cas sans trop de gravité
Parmi les 1 022 cas étudiés, 96,3 % étaient de gravité faible, 3,5 % de gravité moyenne (36 cas), et 0,2 % (2 cas) de gravité forte. Le 1er cas de gravité forte concernait un enfant de 3 ans ayant ingéré une chenille processionnaire du pin. Il présentait un œdème de la langue, des lèvres. Il a été hospitalisé 2 jours. Les signes avaient régressé après un traitement symptomatique. Le 2e cas concernait un homme de 51 ans allergique. Il avait présenté une urticaire géante. Mais aussi des troubles de la voix et une difficulté à avaler. Après une hospitalisation et un traitement approprié, l’évolution clinique avait été rapidement favorable.
Chez les chiens et les chats
Les chenilles processionnaires du chêne et du pin sont à l’origine de cas d’intoxications chez différentes espèces animales. Les cas d’exposition déclarés concernent presqu’exclusivement la processionnaire du pin. Les chiens représentent 92% des cas et les chats environ 7 % des cas. À la différence des cas humains, les lésions chez les animaux se situent principalement au niveau de la cavité buccale. Ceci est dû au mode d’exposition : léchage, prise en gueule de chenilles par les chiens. Mais aussi ingestion par les chevaux et les ruminants de végétaux contaminés. Une complication majeure est la nécrose plus ou moins étendue de la langue, qui peut être prévenue ou limitée par une prise en charge médicale très rapide de l’animal. Des lésions des pattes et du système digestif peuvent également survenir.
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