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Selon le média « vert » qui porte bien son nom, ripailler c’est être réactionnaire !
Par Baudouin de Saint Léger | le 24 février 2024
Déguster une côte de bœuf serait désormais un acte politique militant. C’est en tout cas la conclusion de l’article rédigé par Zoé Neboit pour le média vert. Si vraisemblablement le nom de famille de notre consœur lui était prédestiné, son prénom évoque également plus pour nous le square des Batignolles ou le marais que Lamotte -Beuvron ou Roquefort-Les-Pins. Nous ne pouvons donc pas être très étonnés de l’angle choisi dans son papier.
Si l’habit ne fait pas le moine, en tout cas, nos amis Vincent et Arthur de l’enseigne Gueuleton ont été rhabillés pour l’hiver. Car vous qui suivez notre média vous serez forcés de constater que vous êtes vraisemblablement dans le viseur de notre amie végé. S’asseoir autour d’une table, ripailler autour d’une viande Made in France ferait de vous, cher lecteur, un réactionnaire d’extrême droite.
Rajouter quelques verres de vin, une chanson, un cigare et un digeo (Zoé, ici, pas besoin d’expliquer à nos lecteurs ce qu’est un digeo) et vous vous retrouverez de facto dans le clan de la droite dure. Car si oui, en effet, la viande a une incidence sur le climat et le réchauffement climatique, nous aurions préféré justement que vous nuanciez quelque peu vos propos en admettant par exemple que Vincent et Arthur font la promotion de viandes et de poissons locaux consommés en circuit court.
Si vous souhaitez dénoncer la mal bouffe, ce qui est très louable, et nos lecteurs seront d’accord avec vous, préférez peut-être vous préoccuper des enseignes achetant des viandes provenant du Brésil, de Chine, de Nouvelle-Zélande et qui traversent la planète pour nourrir vos lecteurs, ceux qui s’installent pour leur pause du midi aux terrasses du quartier latin pour manger une salade Ceasar ou un burger Cheddar.
Nous avons ce plaisir intime d’avoir été à l’origine de sa mort pour le consommer
Si manger du poisson naturel, du gibier c’est être réactionnaire, alors oui nous le sommes et nous en sommes d’ailleurs très fiers. Car voyez-vous chère Zoé, lorsque nous dégustons une gigue de chevreuil ou un dos de sandre, nous avons également ce plaisir intime, intense d’avoir été à l’origine de sa mort pour le consommer.
Aller chercher cet animal, le prendre, c’est revenir au sens même de la Nature de l’homme, le tuer proprement, c’est respecter cet être, le préparer avec délicatesse et le servir à des amis, c’est donner du sens à son acte. Pourquoi nos ancêtres peignaient-ils leurs chasses dans les grottes ? Pour marquer leur passage, leurs ruses et transmettre quelque chose. Lorsque vous dégustez une soupe froide que transmettez-vous? Lorsque vous achetez un poisson congelé que voyez-vous ? Rien? Ni Vous, ni personne ne pouvez d’ailleurs imaginer que ce bout congelé a déjà été en vie ! Les bons vivants instrumentaliseraient alors selon vous une certaine fracture sociale… Mais que dire alors de ce récit fantastique de Lino Ventura narrant les ces aventures gastronomiques avec Jean Gabin et Bernard Blier ? Étaient-ils pour autant d’extrême droite? Que dire de cette traversée de Paris où nos deux acteurs principaux tentent de faire passer du cochon pour le marché noir? Imaginez donc Zoé la traversée de Paris de Bourvil et Gabin avec sous le manteau des poireaux…
L’homme est un omnivore capable de s’adapter et de consommer des aliments très différents. Le profil type du fan des aventures de Gueuleton serait donc un réactionnaire d’extrême droite ? Non madame, allez vous asseoir autour d’une table de l’un de ses restaurants. Vous découvrirez des français, simples, qui aiment des plaisirs simples. Un bon dîner, des amis, des histoires et des chansons. Certes, il faut mettre le prix, mais ce qui est bon et cher. Et un bœuf qui a eu une belle vie au pré coûtera forcément plus cher que son cousin qui n’a connu pour vivre qu’un hangar fermé. D’ailleurs Vincent et Arthur sont très clairs : « Nous ne faisons pas de politique. Nous avons des clients de tous bords. La politique, elle est dans nos vidéos, dans notre assiette et cela nous suffit pour promouvoir notre belle France. » Et d’ailleurs si Gueuleton a lancé la voie, nous vous invitons à regarder les aventures du canonnier français qui organisent tous les trimestres des banquets gargantuesques. Une occasion future pour vous d’écrire un nouveau papier à charge. A Bon entendeur!
Par Baudouin de Saint Léger | le 24 février 2024
Déguster une côte de bœuf serait désormais un acte politique militant. C’est en tout cas la conclusion de l’article rédigé par Zoé Neboit pour le média vert. Si vraisemblablement le nom de famille de notre consœur lui était prédestiné, son prénom évoque également plus pour nous le square des Batignolles ou le marais que Lamotte -Beuvron ou Roquefort-Les-Pins. Nous ne pouvons donc pas être très étonnés de l’angle choisi dans son papier.
Si l’habit ne fait pas le moine, en tout cas, nos amis Vincent et Arthur de l’enseigne Gueuleton ont été rhabillés pour l’hiver. Car vous qui suivez notre média vous serez forcés de constater que vous êtes vraisemblablement dans le viseur de notre amie végé. S’asseoir autour d’une table, ripailler autour d’une viande Made in France ferait de vous, cher lecteur, un réactionnaire d’extrême droite.
Rajouter quelques verres de vin, une chanson, un cigare et un digeo (Zoé, ici, pas besoin d’expliquer à nos lecteurs ce qu’est un digeo) et vous vous retrouverez de facto dans le clan de la droite dure. Car si oui, en effet, la viande a une incidence sur le climat et le réchauffement climatique, nous aurions préféré justement que vous nuanciez quelque peu vos propos en admettant par exemple que Vincent et Arthur font la promotion de viandes et de poissons locaux consommés en circuit court.
Si vous souhaitez dénoncer la mal bouffe, ce qui est très louable, et nos lecteurs seront d’accord avec vous, préférez peut-être vous préoccuper des enseignes achetant des viandes provenant du Brésil, de Chine, de Nouvelle-Zélande et qui traversent la planète pour nourrir vos lecteurs, ceux qui s’installent pour leur pause du midi aux terrasses du quartier latin pour manger une salade Ceasar ou un burger Cheddar.
Nous avons ce plaisir intime d’avoir été à l’origine de sa mort pour le consommer
Si manger du poisson naturel, du gibier c’est être réactionnaire, alors oui nous le sommes et nous en sommes d’ailleurs très fiers. Car voyez-vous chère Zoé, lorsque nous dégustons une gigue de chevreuil ou un dos de sandre, nous avons également ce plaisir intime, intense d’avoir été à l’origine de sa mort pour le consommer.
Aller chercher cet animal, le prendre, c’est revenir au sens même de la Nature de l’homme, le tuer proprement, c’est respecter cet être, le préparer avec délicatesse et le servir à des amis, c’est donner du sens à son acte. Pourquoi nos ancêtres peignaient-ils leurs chasses dans les grottes ? Pour marquer leur passage, leurs ruses et transmettre quelque chose. Lorsque vous dégustez une soupe froide que transmettez-vous? Lorsque vous achetez un poisson congelé que voyez-vous ? Rien? Ni Vous, ni personne ne pouvez d’ailleurs imaginer que ce bout congelé a déjà été en vie ! Les bons vivants instrumentaliseraient alors selon vous une certaine fracture sociale… Mais que dire alors de ce récit fantastique de Lino Ventura narrant les ces aventures gastronomiques avec Jean Gabin et Bernard Blier ? Étaient-ils pour autant d’extrême droite? Que dire de cette traversée de Paris où nos deux acteurs principaux tentent de faire passer du cochon pour le marché noir? Imaginez donc Zoé la traversée de Paris de Bourvil et Gabin avec sous le manteau des poireaux…
L’homme est un omnivore capable de s’adapter et de consommer des aliments très différents. Le profil type du fan des aventures de Gueuleton serait donc un réactionnaire d’extrême droite ? Non madame, allez vous asseoir autour d’une table de l’un de ses restaurants. Vous découvrirez des français, simples, qui aiment des plaisirs simples. Un bon dîner, des amis, des histoires et des chansons. Certes, il faut mettre le prix, mais ce qui est bon et cher. Et un bœuf qui a eu une belle vie au pré coûtera forcément plus cher que son cousin qui n’a connu pour vivre qu’un hangar fermé. D’ailleurs Vincent et Arthur sont très clairs : « Nous ne faisons pas de politique. Nous avons des clients de tous bords. La politique, elle est dans nos vidéos, dans notre assiette et cela nous suffit pour promouvoir notre belle France. » Et d’ailleurs si Gueuleton a lancé la voie, nous vous invitons à regarder les aventures du canonnier français qui organisent tous les trimestres des banquets gargantuesques. Une occasion future pour vous d’écrire un nouveau papier à charge. A Bon entendeur!
