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Les radars ornithologiques des chasseurs livrent de précieuses informations sur l’avifaune
FÉDÉRATION DE CHASSE
TRANSITION ÉCOLOGIQUE
le 15 mars 2023
Depuis plusieurs années, dans le carde du programme RadNat, les chasseurs hexagonaux, sous la houlette de la fédération nationale des chasseurs (FNC) ont fait l’acquisition et ont implanté plusieurs radars ornithologiques sur des points cruciaux du territoire national et les données recueillies par ces bijoux de technologie, au nombre de sept en France, nous livrent quelques secrets qui viennent renforcer les connaissances actuelles en termes de phénologie de la migration, de type de migrateurs et d’altitudes de vol. Les données présentées ont été acquises durant la campagne de détection 2022.
– Des flux très irréguliers
Du 1er Aout au 23 Novembre, le radar positionné en région Normandie a dénombré 877 699,67 passereaux par kilomètre de front soit 65% des types de vol identifiés. L’évolution du flux journalier révèle que le nombre de passereaux comptabilisé quotidiennement peut-être très irrégulier. De 48 348 oiseaux détectés le 19 Octobre, nous ne dénombrons plus que 4173 individus 48 heures plus tard soit une quantité divisée par 10 !!
Les dénombrements visuels traditionnels sont réalisés en période optimale. Il est toutefois difficile d’avoir une image complète de la migration. Le radar, en fonctionnant 24h/24, détecte les pics migratoires.
– Deux types de migrateurs, les nocturnes et les diurnes
Du 1er Août au 16 Novembre, le radar positionné en région Grand Est a détecté 122 574,16 oiseaux d’eau dont 118 743,93 sont passés de nuit soit près de 97%. Les anatidés compris dans la catégorie des oiseaux d’eau sont des migrateurs exclusivement ou presque nocturnes. Le radar en fonctionnant de nuit offre la possibilité de quantifier les migrateurs nocturnes contrairement aux méthodes traditionnelles.
Du 1er Août au 17 Novembre, le radar positionné en région Hauts de France a détecté 100 550,57 hirondelles et martinets dont 91323,74 sont passés de jour soit près de 91%. Les hirondelles compris dans cette catégorie sont des migrateurs exclusivement ou presque diurnes.
-Des directions qui mettent en avant la phénologie des oiseaux et l’attractivité de certains sites
Du 23 Février au 13 Juin, le radar positionné en Loire Atlantique a détecté 14896,09 oiseaux d’eau, 8029,15 ont une direction connue soit environ 53%.
Du 23 Février au 15 Avril, les flux étaient orientés vers le Nord et de manière plus intense vers le Nord/Ouest, traduisant la migration prénuptiale.
Du 16 Avril au 13 Juin, les flux étaient orientés vers le Sud et de manière plus intense vers le Sud/Ouest, traduisant des déplacements locaux.
Le radar, en enregistrant les directions de vol des oiseaux de manière quotidienne, est particulièrement adapté pour déterminer de manière précise la période durant laquelle s’opère le démarrage de la migration prénuptiale. Il vient en complément de l’analyse des reprises de bagues et des dénombrements de fin d’hivernage.
Du 23 Février au 22 Juin, le radar positionné dans le département de la Somme, à l’Est de la Vallée de la Somme, a détecté, 26 712,70 grands oiseaux dont 16 685,95 ont une direction connue soit environ 62%.
Les directions de vol des grands oiseaux durant la période d’étude montrent que le flux était orienté dans toutes les directions avec toutefois une direction majoritaire qui est l’Ouest.
Il est ains mis en évidence l’attractivité de la vallée de la Somme, pour cette catégorie d’espèces.
– Des oiseaux qui se déplacent à des altitudes variables
Du 1er Août au 16 Novembre, le radar installé dans le département du Gard a dénombré 35 046,75 grands oiseaux. Ils se sont majoritairement déplacés à basse altitude, de jour comme de nuit. 29804,15 individus soit plus de 85% de l’effectif total ont volé à moins de 450m d’altitude.
Du 15 Mars au 30 Juin 2022, le radar installé dans le département de la Somme a dénombré 39 976,97 oiseaux d’eau. Ce graphique indique que les oiseaux d’eau se sont déplacés à basse altitude de jour (1992,09 d’entre eux soit 80% du flux total diurne ont emprunté des altitudes inférieures à 450m). De nuit c’est le contraire qui s’est produit. Ce sont 24540 oiseaux d’eau qui ont emprunté des altitudes supérieures à 450m soit 65% du flux total nocturne.
Le radar en détectant les oiseaux à des altitudes allant jusqu’à plusieurs centaines de mètres offre des capacités de détection bien supérieures à l’œil humain. Les moyens visuels et acoustiques nous permettant une détection jusqu’à 400 mètres environ.
C’est donc une multitude d’informations que cette initiative de la FNC vient porter à la connaissance du monde scientifique, illustrant en cela le rôle de principaux acteurs de la connaissance, de la protection et du développement de la biodiversité que tiennent les chasseurs hexagonaux, toujours en pointe pour défendre et protéger notre environnement.
Par Frédéric Buszkowski
FÉDÉRATION DE CHASSE
TRANSITION ÉCOLOGIQUE
le 15 mars 2023
Depuis plusieurs années, dans le carde du programme RadNat, les chasseurs hexagonaux, sous la houlette de la fédération nationale des chasseurs (FNC) ont fait l’acquisition et ont implanté plusieurs radars ornithologiques sur des points cruciaux du territoire national et les données recueillies par ces bijoux de technologie, au nombre de sept en France, nous livrent quelques secrets qui viennent renforcer les connaissances actuelles en termes de phénologie de la migration, de type de migrateurs et d’altitudes de vol. Les données présentées ont été acquises durant la campagne de détection 2022.
– Des flux très irréguliers
Du 1er Aout au 23 Novembre, le radar positionné en région Normandie a dénombré 877 699,67 passereaux par kilomètre de front soit 65% des types de vol identifiés. L’évolution du flux journalier révèle que le nombre de passereaux comptabilisé quotidiennement peut-être très irrégulier. De 48 348 oiseaux détectés le 19 Octobre, nous ne dénombrons plus que 4173 individus 48 heures plus tard soit une quantité divisée par 10 !!
Les dénombrements visuels traditionnels sont réalisés en période optimale. Il est toutefois difficile d’avoir une image complète de la migration. Le radar, en fonctionnant 24h/24, détecte les pics migratoires.
– Deux types de migrateurs, les nocturnes et les diurnes
Du 1er Août au 16 Novembre, le radar positionné en région Grand Est a détecté 122 574,16 oiseaux d’eau dont 118 743,93 sont passés de nuit soit près de 97%. Les anatidés compris dans la catégorie des oiseaux d’eau sont des migrateurs exclusivement ou presque nocturnes. Le radar en fonctionnant de nuit offre la possibilité de quantifier les migrateurs nocturnes contrairement aux méthodes traditionnelles.
Du 1er Août au 17 Novembre, le radar positionné en région Hauts de France a détecté 100 550,57 hirondelles et martinets dont 91323,74 sont passés de jour soit près de 91%. Les hirondelles compris dans cette catégorie sont des migrateurs exclusivement ou presque diurnes.
-Des directions qui mettent en avant la phénologie des oiseaux et l’attractivité de certains sites
Du 23 Février au 13 Juin, le radar positionné en Loire Atlantique a détecté 14896,09 oiseaux d’eau, 8029,15 ont une direction connue soit environ 53%.
Du 23 Février au 15 Avril, les flux étaient orientés vers le Nord et de manière plus intense vers le Nord/Ouest, traduisant la migration prénuptiale.
Du 16 Avril au 13 Juin, les flux étaient orientés vers le Sud et de manière plus intense vers le Sud/Ouest, traduisant des déplacements locaux.
Le radar, en enregistrant les directions de vol des oiseaux de manière quotidienne, est particulièrement adapté pour déterminer de manière précise la période durant laquelle s’opère le démarrage de la migration prénuptiale. Il vient en complément de l’analyse des reprises de bagues et des dénombrements de fin d’hivernage.
Du 23 Février au 22 Juin, le radar positionné dans le département de la Somme, à l’Est de la Vallée de la Somme, a détecté, 26 712,70 grands oiseaux dont 16 685,95 ont une direction connue soit environ 62%.
Les directions de vol des grands oiseaux durant la période d’étude montrent que le flux était orienté dans toutes les directions avec toutefois une direction majoritaire qui est l’Ouest.
Il est ains mis en évidence l’attractivité de la vallée de la Somme, pour cette catégorie d’espèces.
– Des oiseaux qui se déplacent à des altitudes variables
Du 1er Août au 16 Novembre, le radar installé dans le département du Gard a dénombré 35 046,75 grands oiseaux. Ils se sont majoritairement déplacés à basse altitude, de jour comme de nuit. 29804,15 individus soit plus de 85% de l’effectif total ont volé à moins de 450m d’altitude.
Du 15 Mars au 30 Juin 2022, le radar installé dans le département de la Somme a dénombré 39 976,97 oiseaux d’eau. Ce graphique indique que les oiseaux d’eau se sont déplacés à basse altitude de jour (1992,09 d’entre eux soit 80% du flux total diurne ont emprunté des altitudes inférieures à 450m). De nuit c’est le contraire qui s’est produit. Ce sont 24540 oiseaux d’eau qui ont emprunté des altitudes supérieures à 450m soit 65% du flux total nocturne.
Le radar en détectant les oiseaux à des altitudes allant jusqu’à plusieurs centaines de mètres offre des capacités de détection bien supérieures à l’œil humain. Les moyens visuels et acoustiques nous permettant une détection jusqu’à 400 mètres environ.
C’est donc une multitude d’informations que cette initiative de la FNC vient porter à la connaissance du monde scientifique, illustrant en cela le rôle de principaux acteurs de la connaissance, de la protection et du développement de la biodiversité que tiennent les chasseurs hexagonaux, toujours en pointe pour défendre et protéger notre environnement.
Par Frédéric Buszkowski
