Quend: le huttier avait vu trop grand
Par Le Courrier Picard | Publié le 28/03/2018 PARTAGER TWITTER Le journal du jour à partir de 0.75€
Un délit, sept contraventions : c’est le tableau de chasse dont ne se vantera pas Marc S., 47 ans, contrôlé par le garde-chasse dans la nuit du 26 au 27 novembre 2016, dans sa hutte de Quend, au cœur du Marquenterre. Cet habitant du Pas-de-Calais, ancien employé chez Renault à Douai, ne s’est pas déplacé à l’audience du mercredi 28 mars, à Amiens. Il explique être atteint d’un cancer qui l’empêche de travailler.
Cette nuit-là, les gardes avaient préparé leur visite en inspectant par la voie des airs la hutte (un abri en zone humide qui permet la chasse de palmipèdes). Or ils avaient constaté une « modification sans autorisation de l’état ou de l’aspect d’un monument naturel ou site classé » : en l’occurrence, Marc avait mené des travaux passant la surface de 9.60 mètres carrés (sa taille légale) à 65 mètres carrés. « Ça c’est de la modification ! » peut s’exclamer le président Montoy.
Le reste est à l’avenant : plus de cent appelants (des oiseaux captifs qui appellent leurs congénères), certains de races interdites, comme la sarcelle du chili, l’usage d’un fusil à quatre cartouches de chevrotine, de cartouches à grenaille, la chasse nuit en période interdite et, détail anecdotique, l’oubli d’afficher sur la cabane les coordonnées GPS du lieu (une mention qui permet aux chasseurs comme aux promeneurs d’alerter au plus vite les secours).
« C’était toujours plus ! Il était sans limite ! » tonne l’avocat de la ligue de protection des oiseaux. Devant les fédéraux, Marc a fait amende honorable. Il a reconnu tout ce qui lui était reproché. Difficile, il est vrai, de faire autrement. Ce mercredi, il a été condamné à l’obligation de remettre la hutte dans son état initial dans un délai de trois mois, sous peine d’une astreinte de 25 euros par jour, ainsi qu’à 500 euros d’amende.
T.P.
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Un délit, sept contraventions : c’est le tableau de chasse dont ne se vantera pas Marc S., 47 ans, contrôlé par le garde-chasse dans la nuit du 26 au 27 novembre 2016, dans sa hutte de Quend, au cœur du Marquenterre. Cet habitant du Pas-de-Calais, ancien employé chez Renault à Douai, ne s’est pas déplacé à l’audience du mercredi 28 mars, à Amiens. Il explique être atteint d’un cancer qui l’empêche de travailler.
Cette nuit-là, les gardes avaient préparé leur visite en inspectant par la voie des airs la hutte (un abri en zone humide qui permet la chasse de palmipèdes). Or ils avaient constaté une « modification sans autorisation de l’état ou de l’aspect d’un monument naturel ou site classé » : en l’occurrence, Marc avait mené des travaux passant la surface de 9.60 mètres carrés (sa taille légale) à 65 mètres carrés. « Ça c’est de la modification ! » peut s’exclamer le président Montoy.
Le reste est à l’avenant : plus de cent appelants (des oiseaux captifs qui appellent leurs congénères), certains de races interdites, comme la sarcelle du chili, l’usage d’un fusil à quatre cartouches de chevrotine, de cartouches à grenaille, la chasse nuit en période interdite et, détail anecdotique, l’oubli d’afficher sur la cabane les coordonnées GPS du lieu (une mention qui permet aux chasseurs comme aux promeneurs d’alerter au plus vite les secours).
« C’était toujours plus ! Il était sans limite ! » tonne l’avocat de la ligue de protection des oiseaux. Devant les fédéraux, Marc a fait amende honorable. Il a reconnu tout ce qui lui était reproché. Difficile, il est vrai, de faire autrement. Ce mercredi, il a été condamné à l’obligation de remettre la hutte dans son état initial dans un délai de trois mois, sous peine d’une astreinte de 25 euros par jour, ainsi qu’à 500 euros d’amende.
T.P.