Accueil
Connexion
S'enregistrer
cela date de la semaine dernière
Extrait du discours de Willy SCHRAEN lors de l’inauguration de la nouvelle maison de la nature de la Somme le vendredi 16 septembre à Lamotte-Labeuvrière.
Partie concernant Madame la Secrétaire d’Etat Barbara Pompilli :
Madame la Secrétaire d’Etat, je profite de votre présence pour vous saluer, car nous n’avons pas encore eu la moindre réunion de travail ensemble.
Mon équipe travaille avec le Cabinet de votre ministre de tutelle et je devrais rencontrer très prochainement madame Ségolène Royal ainsi que le Président de la République et le Premier ministre.
Mais puisque vous êtes là, et avec tout le respect républicain que je vous dois, je vais être très clair avec vous comme nouveau président de la FNC.
Une lettre ouverte sera diffusée cet après-midi à tous mes collègues présidents et à tous les parlementaires qui ont voté la loi biodiversité pour expliquer comment vous essayez d’imposer de façon cachée ce que vous n’avez pas obtenu avec votre propre majorité parlementaire et gouvernementale.
Madame la Secrétaire d’Etat, je trouve particulièrement choquant que tous nos présidents de fédérations soient interpellés depuis quelques jours par vos services dans les départements sur le thème du partage de la nature, en demandant que ce thème soit à l’ordre du jour des prochains CDCFS.
Madame la Secrétaire d’Etat, vous vous moquez de qui en exploitant sans vergogne le drame qui s’est déroulé en Haute-Savoie et qui a fait l’objet d’une gestion de crise efficace, mais spécifique à ce département entre le préfet et le président de la Fédération des chasseurs ?
Au nom de quoi vous mobilisez tous vos services sans avoir eu la moindre concertation avec la Fédération nationale des Chasseurs ?
Nous sommes directement concernés et c’est nous qui pilotons les schémas.
Vous qui aimez tant tenir un discours sur la dialogue, la concertation, la démocratie participative, vous faites quoi des représentants de la société civile que nous sommes et que vous vénérez lorsque vous parlez des ONG.
Vous savez mieux que personne que le débat sur le partage de la nature a eu lieu lors de la loi biodiversité. Vos anciens amis verts l’ont agité au nom de l’interdiction de la chasse le dimanche.
Madame la Secrétaire d’Etat, comment pouvez-vous m’expliquer que mes collègues présidents sont aujourd’hui sollicités en urgence, sur un sujet majeur alors que nous n’avons aucune concertation avec vous.
Je ne peux pas accepter une telle méthode de travail. C’est la raison pour laquelle je viens de vous adresser un courrier sur ce point et que j’adresse une lettre ouverte à tous les parlementaires qui ont voté la loi biodiversité afin qu’ils sachent que vous cherchez par tous les moyens à nuire à la chasse et aux chasseurs de France.
Une parlementaire de votre majorité vous a interpellée, et comme par hasard vous mobilisez toute votre administration sans le moindre contact avec les principaux intéressés.Votre notion de la démocratie m’étonne et je ne vais pas laisser mes collègues subir ces oukases teintés d’une idéologie anti chasse.
Pourtant, si vous aviez pris le temps du dialogue avec nous vous auriez appris que nous sommes très actifs sur ce sujet avec de nombreuses fédérations avec un vrai dialogue avec les autres usagers et avec des solutions concrètes.
Vous auriez même appris qu’au dernier CA de la FNC, nous avons constitué un groupe de travail sur ce sujet qui est présidé par le président Munier, de Haute-Savoie, là où le drame a eu lieu et où la gestion de crise a été difficile.
Bien sûr, je sais pertinemment que dans votre Cabinet, vous avez quelques collaborateurs très proches dont la culture anti chasse était déjà connue sous d’autres ministres Verts.D’ailleurs, si je quitte le partage de la nature pour parler de la loi biodiversité, je dois vous avouer que rien ne m’étonne venant de vous.
Avant votre arrivée au gouvernement, nous avons obtenu gain de cause sur de nombreux points de la loi biodiversité soit grâce aux arbitrages du Président de la République, soit grâce à Ségolène Royal, qui ont pris en compte bon nombre de nos attentes.Mais quel changement depuis votre arrivée au ban du gouvernement.
J’invite tous mes amis chasseurs ici présents à lire votre intervention au parlement lors du débat sur la chasse aux gluaux. Certes nous avons gagné, mais ce n’est pas avec votre soutien. Votre intervention, lisible par tous, est une dénonciation en règle de cette chasse traditionnelle, alors que l’Europe comme le Conseil d’Etat, n’ont jamais contesté cette chasse.
Vous allez devoir vous habituer, madame la Secrétaire d’Etat au fait que je n’aime pas le double langage et que j’ai du mal à accepter les déclarations d’amour suivies d’un coup de couteau.
Durant tous les débats de la loi, vous avez été hostile aux propositions des députés du Groupe chasse, et notamment de son président Philippe Plisson.
Sur le débat concernant l’AFB et l’ONCFS, vous tentez la même manœuvre qui consiste à prôner dans les départements la fusion des polices de la nature, histoire de pouvoir engager une OPA discrète sur les services de l’ONCFS.
Ce que vous n’avez pas pu obtenir au Parlement au niveau national avec votre propre majorité, vous le tentez par des voies détournées.A ce titre, vous vous êtes appuyés sur un rapport commandé à la sauvette à un inspecteur de l’environnement qui justifie la fusion dans les départements avec des arguments fallacieux.
D’ailleurs, ce rapport que vous avez cité en exemple et qui va guider votre action des prochains mois a été contesté par la majorité des syndicats de l’ONCFS qui le considère comme désobligeant et mensonger.
J’ai beaucoup d’autres exemples pour illustrer votre dualité, mais je vais conclure avec deux exemples.
En premier, je constate que vous avez été très discrète dans vos félicitations à l’égard de la FNC et les députés du Groupe chasse pour avoir gagné la bataille de l’interdiction des néonicotinoïdes en 2018. Mais sans doute suis-je de mauvaise foi à moins que vous ayez préféré saluer la pétition des ONG sur ce même sujet. Ce n’est pourtant pas cette pétition qui a fait voter l’interdiction. La réalité est beaucoup plus cruelle, car c’est la mobilisation sans faille et pendant plusieurs lectures du monde de la chasse et des députés chasseurs. L’union des apiculteurs semble avoir été la seule à reconnaitre publiquement notre action positive en faveur de la biodiversité ordinaire.
A l’inverse, je sais que la FNSEA est vent debout contre nous sous prétexte que nous aurions dealer avec le diable.
Madame la Secrétaire d’Etat, je vais conclure avec une autre décision qui me navre, car elle en dit long sur vos intentions concernant l’AFB. J’espère que tous ceux qui sont présents ici ont été informés de vos choix des personnalités qui seront les vitrines de l’AFB.
Je résume, Christophe Aubel, ancien directeur du ROC, qui est le rassemblement des opposants à la chasse a été nommé directeur de l’AFB Hubert Reeves, ancien président du ROC, vient d’être nommé président de l’AFB après en avoir été le parrain. Enfin, Monsieur Chevassus, actuel président du ROC devenu politiquement correct depuis qu’il a été rebaptisé Humanisme et biodiversité, qui a été en charge de la préfiguration de l’AFB.
J’ai l’habitude de pourfendre les monopoles, mais là on atteint des sommets.
Au nom de quoi une association de moins de 2000 personnes dont l’anti chasse a été et est encore le fonds de commerce permanent devient l’alpha et l’omega de la politique de la biodiversité dans ce pays. Il n’y avait pas d’autres personnalités disponibles sur le marché ?
Bref, madame la Secrétaire d’Etat, j’aurai plaisir à engager le dialogue avec vous lors de notre prochaine rencontre, mais reconnaissez que le monde de la chasse n’a pas beaucoup de raisons, jusqu’à présent, de vous faire confiance, car vous êtes allée très vite en besogne pour satisfaire les anti chasse depuis votre arrivée au Gouvernement.
Vous réussissez à nous faire regretter que Ségolène Royal n’ait pas plus de temps à nous consacrer, car nous avons souvent eu avec elle un dialogue franc et direct, mais constructif.
Extrait du discours de Willy SCHRAEN lors de l’inauguration de la nouvelle maison de la nature de la Somme le vendredi 16 septembre à Lamotte-Labeuvrière.
Partie concernant Madame la Secrétaire d’Etat Barbara Pompilli :
Madame la Secrétaire d’Etat, je profite de votre présence pour vous saluer, car nous n’avons pas encore eu la moindre réunion de travail ensemble.
Mon équipe travaille avec le Cabinet de votre ministre de tutelle et je devrais rencontrer très prochainement madame Ségolène Royal ainsi que le Président de la République et le Premier ministre.
Mais puisque vous êtes là, et avec tout le respect républicain que je vous dois, je vais être très clair avec vous comme nouveau président de la FNC.
Une lettre ouverte sera diffusée cet après-midi à tous mes collègues présidents et à tous les parlementaires qui ont voté la loi biodiversité pour expliquer comment vous essayez d’imposer de façon cachée ce que vous n’avez pas obtenu avec votre propre majorité parlementaire et gouvernementale.
Madame la Secrétaire d’Etat, je trouve particulièrement choquant que tous nos présidents de fédérations soient interpellés depuis quelques jours par vos services dans les départements sur le thème du partage de la nature, en demandant que ce thème soit à l’ordre du jour des prochains CDCFS.
Madame la Secrétaire d’Etat, vous vous moquez de qui en exploitant sans vergogne le drame qui s’est déroulé en Haute-Savoie et qui a fait l’objet d’une gestion de crise efficace, mais spécifique à ce département entre le préfet et le président de la Fédération des chasseurs ?
Au nom de quoi vous mobilisez tous vos services sans avoir eu la moindre concertation avec la Fédération nationale des Chasseurs ?
Nous sommes directement concernés et c’est nous qui pilotons les schémas.
Vous qui aimez tant tenir un discours sur la dialogue, la concertation, la démocratie participative, vous faites quoi des représentants de la société civile que nous sommes et que vous vénérez lorsque vous parlez des ONG.
Vous savez mieux que personne que le débat sur le partage de la nature a eu lieu lors de la loi biodiversité. Vos anciens amis verts l’ont agité au nom de l’interdiction de la chasse le dimanche.
Madame la Secrétaire d’Etat, comment pouvez-vous m’expliquer que mes collègues présidents sont aujourd’hui sollicités en urgence, sur un sujet majeur alors que nous n’avons aucune concertation avec vous.
Je ne peux pas accepter une telle méthode de travail. C’est la raison pour laquelle je viens de vous adresser un courrier sur ce point et que j’adresse une lettre ouverte à tous les parlementaires qui ont voté la loi biodiversité afin qu’ils sachent que vous cherchez par tous les moyens à nuire à la chasse et aux chasseurs de France.
Une parlementaire de votre majorité vous a interpellée, et comme par hasard vous mobilisez toute votre administration sans le moindre contact avec les principaux intéressés.Votre notion de la démocratie m’étonne et je ne vais pas laisser mes collègues subir ces oukases teintés d’une idéologie anti chasse.
Pourtant, si vous aviez pris le temps du dialogue avec nous vous auriez appris que nous sommes très actifs sur ce sujet avec de nombreuses fédérations avec un vrai dialogue avec les autres usagers et avec des solutions concrètes.
Vous auriez même appris qu’au dernier CA de la FNC, nous avons constitué un groupe de travail sur ce sujet qui est présidé par le président Munier, de Haute-Savoie, là où le drame a eu lieu et où la gestion de crise a été difficile.
Bien sûr, je sais pertinemment que dans votre Cabinet, vous avez quelques collaborateurs très proches dont la culture anti chasse était déjà connue sous d’autres ministres Verts.D’ailleurs, si je quitte le partage de la nature pour parler de la loi biodiversité, je dois vous avouer que rien ne m’étonne venant de vous.
Avant votre arrivée au gouvernement, nous avons obtenu gain de cause sur de nombreux points de la loi biodiversité soit grâce aux arbitrages du Président de la République, soit grâce à Ségolène Royal, qui ont pris en compte bon nombre de nos attentes.Mais quel changement depuis votre arrivée au ban du gouvernement.
J’invite tous mes amis chasseurs ici présents à lire votre intervention au parlement lors du débat sur la chasse aux gluaux. Certes nous avons gagné, mais ce n’est pas avec votre soutien. Votre intervention, lisible par tous, est une dénonciation en règle de cette chasse traditionnelle, alors que l’Europe comme le Conseil d’Etat, n’ont jamais contesté cette chasse.
Vous allez devoir vous habituer, madame la Secrétaire d’Etat au fait que je n’aime pas le double langage et que j’ai du mal à accepter les déclarations d’amour suivies d’un coup de couteau.
Durant tous les débats de la loi, vous avez été hostile aux propositions des députés du Groupe chasse, et notamment de son président Philippe Plisson.
Sur le débat concernant l’AFB et l’ONCFS, vous tentez la même manœuvre qui consiste à prôner dans les départements la fusion des polices de la nature, histoire de pouvoir engager une OPA discrète sur les services de l’ONCFS.
Ce que vous n’avez pas pu obtenir au Parlement au niveau national avec votre propre majorité, vous le tentez par des voies détournées.A ce titre, vous vous êtes appuyés sur un rapport commandé à la sauvette à un inspecteur de l’environnement qui justifie la fusion dans les départements avec des arguments fallacieux.
D’ailleurs, ce rapport que vous avez cité en exemple et qui va guider votre action des prochains mois a été contesté par la majorité des syndicats de l’ONCFS qui le considère comme désobligeant et mensonger.
J’ai beaucoup d’autres exemples pour illustrer votre dualité, mais je vais conclure avec deux exemples.
En premier, je constate que vous avez été très discrète dans vos félicitations à l’égard de la FNC et les députés du Groupe chasse pour avoir gagné la bataille de l’interdiction des néonicotinoïdes en 2018. Mais sans doute suis-je de mauvaise foi à moins que vous ayez préféré saluer la pétition des ONG sur ce même sujet. Ce n’est pourtant pas cette pétition qui a fait voter l’interdiction. La réalité est beaucoup plus cruelle, car c’est la mobilisation sans faille et pendant plusieurs lectures du monde de la chasse et des députés chasseurs. L’union des apiculteurs semble avoir été la seule à reconnaitre publiquement notre action positive en faveur de la biodiversité ordinaire.
A l’inverse, je sais que la FNSEA est vent debout contre nous sous prétexte que nous aurions dealer avec le diable.
Madame la Secrétaire d’Etat, je vais conclure avec une autre décision qui me navre, car elle en dit long sur vos intentions concernant l’AFB. J’espère que tous ceux qui sont présents ici ont été informés de vos choix des personnalités qui seront les vitrines de l’AFB.
Je résume, Christophe Aubel, ancien directeur du ROC, qui est le rassemblement des opposants à la chasse a été nommé directeur de l’AFB Hubert Reeves, ancien président du ROC, vient d’être nommé président de l’AFB après en avoir été le parrain. Enfin, Monsieur Chevassus, actuel président du ROC devenu politiquement correct depuis qu’il a été rebaptisé Humanisme et biodiversité, qui a été en charge de la préfiguration de l’AFB.
J’ai l’habitude de pourfendre les monopoles, mais là on atteint des sommets.
Au nom de quoi une association de moins de 2000 personnes dont l’anti chasse a été et est encore le fonds de commerce permanent devient l’alpha et l’omega de la politique de la biodiversité dans ce pays. Il n’y avait pas d’autres personnalités disponibles sur le marché ?
Bref, madame la Secrétaire d’Etat, j’aurai plaisir à engager le dialogue avec vous lors de notre prochaine rencontre, mais reconnaissez que le monde de la chasse n’a pas beaucoup de raisons, jusqu’à présent, de vous faire confiance, car vous êtes allée très vite en besogne pour satisfaire les anti chasse depuis votre arrivée au Gouvernement.
Vous réussissez à nous faire regretter que Ségolène Royal n’ait pas plus de temps à nous consacrer, car nous avons souvent eu avec elle un dialogue franc et direct, mais constructif.
